L’Actu vue par Remaides : « Capitole : 21 militants-es de la lutte contre le sida arrêtés-es lors d’un sit-in »
- Actualité
- 01.03.2025
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Par Fred Lebreton et Jean-François Laforgerie
Capitole : 21 militants-es de la lutte contre le sida arrêtés-es lors d'un
sit-in contre la politique de Trump
Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a pris un nombre important de décisions. Beaucoup sont nettement transphobes, d’autres constituent des alertes sur la santé mondiale et même la santé publique aux États-Unis. Par exemple, il y a, aujourd’hui, la crainte d'une catastrophe sanitaire sur fond d'hésitation vaccinale. Certaines constituent une menace contre la lutte contre le sida. Cette situation pousse des militants-es à monter au front. Vingt-un-e militants-es de la lutte contre le sida ont été arrêtés-es lors d’un sit-in devant le Capitole. Explications.
En complément en fin d’article, d’autres nouvelles du monde.
Résistance. La police du Capitole, aux États-Unis, a arrêté mercredi 26 février, 21 militants-es de la lutte contre le VIH/sida qui manifestaient dans le Cannon House Office Building, rapporte le média LGBT+ Washington Blade. Le Capitole est le bâtiment qui sert de siège au Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis. Il est situé dans la capitale fédérale, Washington, D.C. Ces militants-es, faisant partie d’un groupe de plus de 30 personnes, ont commencé à scander des slogans et à souffler dans des sifflets tout en brandissant des pancartes portant les messages « Sauvez l’Usaid (organisation gouvernementale américaine qui finance et met en œuvre des programmes d'aide humanitaire et de développement à travers le monde), sauvez des vies » et « Le Congrès américain tue des personnes atteintes du sida dans le monde entier ». Les 21 militants-es arrêtés-es ont formé un cercle sur le sol en marbre de l’institution et ont organisé un sit-in (manifestation pacifique où les protestataires s’assoient sur le sol d’un lieu public et refusent de bouger pour attirer l’attention sur une cause) pour protester contre les coupes du gouvernement Trump-Vance dans l’Usaid et le Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida (Pepfar), ainsi que contre l’échec du Congrès à protéger les programmes d’aide au développement. La manifestation a été organisée par Act Up New York, Health GAP, Housing Works et le Treatment Action Group. « Cette manifestation marquait le premier mois de l’ordonnance controversée de suspension du travail du président Trump, qui a gelé l’aide humanitaire, une action que les militants ont qualifiée à la fois de mortelle et d’illégale », a déclaré Housing Works, dans un communiqué. Les militants-es ont exigé la restauration complète du financement du Pepfar et ont mis en garde contre les conséquences sanitaires négatives du gel des fonds destinés à ce programme et à d’autres initiatives d’aide internationale administrées par l’Usaid. Cette action publique, bien que symbolique, vise à montrer une forme de résistance de la société civile américaine face à une administration Trump qui est en train de ruiner les efforts globaux pour mettre fin à l’épidémie de VIH en 2030.
Les Etats-Unis vont expulser les personnes trans de l'armée, sauf dérogation spéciale
C’est confirmé. Les États-Unis vont expulser les personnes trans de l’armée sauf dérogations spéciales, selon une note de service du Pentagone publiée mercredi 26 février. « Les militaires qui ont un diagnostic ou des antécédents de dysphorie de genre, ou qui présentent des symptômes compatibles avec celle-ci, seront sorties du service » actif, indique la note, publiée dans le cadre d’une procédure judiciaire. Le nouveau président Américain Donald Trump avait déjà signé fin janvier un décret interdisant le recrutement de personnes trans dans l’armée, une décision contestée en justice, indique l’AFP. Seules des dérogations « au cas par cas », justifiant d’un « intérêt gouvernemental impérieux » à conserver certaines personnes membres de l’armée, pourront être accordées, précise le mémo. Pour obtenir une telle dérogation, les intéressés-es devront en outre prouver qu’ils-elles n’ont jamais tenté de changer de sexe et qu’ils-elles ont passé « 36 mois consécutifs dans une situation stable » sur le plan social et professionnel notamment, selon ce texte. L’armée américaine avait levé en 2016, pendant le second mandat du démocrate Barack Obama, l’interdiction faite aux personnes transgenres de servir dans l’armée. La première administration Trump avait déjà réussi à faire annuler cette disposition en 2019 à l’issue d’une longue bataille juridique tranchée par la Cour suprême. Dès son investiture en 2021, le démocrate Joe Biden avait toutefois rétabli l’autorisation faite aux personnes trans de servir dans l’armée. Dans son décret de janvier, Donald Trump avait jugé qu’« exprimer une fausse "identité de genre", divergente du sexe d’un individu ne peut satisfaire aux normes rigoureuses nécessaires au service militaire ».
Usaid : l'administration Trump supprime plus de 90 % des financements à l'étranger
L’administration Trump a annoncé mercredi 26 février tailler massivement dans l’aide internationale américaine, notamment par la suppression de 92 % des financements de programmes à l’étranger par l’agence américaine de développement, l’Usaid, se targuant de « faire économiser près de 60 milliards de dollars aux contribuables » américains, explique l’AFP. Le président Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, ordonnant un gel de l’aide étrangère américaine pour 90 jours, le temps d’un réexamen complet afin d’évaluer sa conformité avec la politique qu’il entend mener, notamment contre les programmes favorisant l’avortement, le planning familial ou encore prônant la diversité et l’inclusion.
Cependant un juge fédéral, saisi par deux organisations regroupant des entreprises, des ONG, et d’autres bénéficiaires des fonds d’aides américains, a suspendu cette décision de geler des dépenses approuvées par le Congrès. Dans le cadre de cette procédure, à la suite d’un examen de ces programmes réalisé par ses services, le secrétaire d’État Marco Rubio, dont dépend l’Usaid, promise au démantèlement, a décidé de supprimer définitivement près de 5 800 des financements accordés dans le monde par l’agence, d’un coût restant de 54 milliards de dollars, n’en conservant qu’un peu plus de 500, selon le département d’État.
De plus, sur plus de 9 100 subventions accordées par le département d’État, d’un montant total de 15,9 milliards de dollars, 4 100 ― d’un coût estimé de 4,4 milliards ― ont été annulées, a précisé un porte-parole de la diplomatie américaine.
L’Usaid annonce qu’elle maintient des subventions « vitales » comme l’assistance alimentaire et des traitements pour les malades du sida, de la tuberculose et du paludisme, ainsi que pour des pays comme le Liban, Haïti, le Venezuela et Cuba, assure le département d’État. « Le département d’État a supprimé aujourd’hui, avec effet immédiat, 10 000 de ses propres financements et de l’Usaid, amputant de fait l’aide étrangère américaine », a déploré dans un communiqué InterAction, une alliance de plus de 160 organisations non gouvernementales. « Des femmes et des enfants vont souffrir de la faim, la nourriture va pourrir dans des entrepôts, des enfants vont naître avec le VIH, entre autres tragédies », a-t-elle ajouté, exhortant Marco Rubio à revenir sur une décision qui « ne rendra pas l’Amérique plus sûre, plus forte, ni plus prospère ». La justice a également ordonné au département d’État de reprendre d’ici mercredi 26 février à minuit les versements, d’un montant estimé à 1,5 à 2 milliards de dollars, dus à des centaines d’organisations d’aide internationale. Mais la Cour suprême à majorité conservatrice, saisie par l’administration Trump, a suspendu cette décision le temps qu’elle statue sur le fond.
L’Usaid, dont les effectifs dépassaient le nombre de 10 000 personnes, a annoncé le 23 février le licenciement de 1 600 de ses employés-es aux États-Unis et le placement de la majorité de son personnel en congé administratif. Le gel de l’aide par Donald Trump a suscité choc et émoi au sein de l’agence indépendante créée par une loi du Congrès américain en 1961, et qui gère un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, représentant à lui seul 42 % de l’aide humanitaire déboursée dans le monde.
Le républicain avait promis pendant sa campagne de réduire le poids de l’État fédéral et de tailler dans les dépenses, avant de nommer son allié multimilliardaire Elon Musk pour chapeauter une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge).
Le patron de Tesla et SpaceX a lancé une vaste offensive destinée à réduire drastiquement les dépenses publiques, avec des méthodes décriées notamment par l’opposition démocrate et les syndicats, qui les jugent brutales et arbitraires.
Trump a signé un décret visant à empêcher les athlètes transgenres de participer aux sports féminins
La course infernale à la transphobie. Donald Trump a pris mercredi 5 février un décret qui cherche à empêcher les athlètes transgenres de pratiquer des sports féminins. C’est une attaque supplémentaire contre cette communauté qu’il cible particulièrement depuis son retour au pouvoir. « Avec ce décret, la guerre contre le sport féminin est terminée », a promis le milliardaire républicain en signant ce texte lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, sous les applaudissements de plusieurs dizaines d’athlètes féminines. Concrètement, son texte prévoit de couper les subventions de l’État fédéral aux écoles qui permettraient à des élèves transgenres d’être membres d’équipes sportives féminines. « Il n’y aura pas de financement fédéral » pour ces établissements, a insisté le président américain. Il en a profité pour mettre la pression sur le Comité international olympique (CIO), alors que les États-Unis doivent accueillir les prochains JO d’été. « À Los Angeles, en 2028, mon administration ne restera pas les bras croisés à regarder des hommes battre des athlètes féminines », a-t-il osé, en répétant un mensonge dont il est coutumier, selon lequel la championne olympique de boxe, l’Algérienne Imane Khelif, serait de genre masculin. « Nous n’allons tout simplement pas laisser cela se produire », a-t-il insisté, cité par l’AFP. Dans ce but, son gouvernement compte « refuser toutes les demandes de visa faites par des hommes qui tentent d’entrer frauduleusement aux États-Unis tout en s’identifiant comme des athlètes féminines », a-t-il promis. Aux États-Unis, les droits des personnes transgenres sont un sujet brûlant, l’un des volets des guerres sociétales qui divisent le pays. Donald Trump a constamment brandi ce thème explosif durant la campagne afin de tenter de séduire les électeurs-rices indécis-es. Il a promis de mettre fin au présumé « délire transgenre » et avait attaqué sa rivale Kamala Harris sur son soutien envers cette communauté. Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire de 78 ans multiplie les actions et propos discriminatoires à leur encontre. Il a pris un décret visant à bannir ce qu’il appelle « l’idéologie transgenre » dans l’armée, un texte qui vise exclure les personnes transgenres ― 15000 de militaires sur environ deux millions ― des rangs. Il a également signé un décret destiné à restreindre les procédures de transition de genre pour les personnes âgées de moins de 19 ans. Son nouveau décret sur le sport est accompagné en parallèle par un projet de loi républicain, adopté en janvier à la Chambre des représentants, qui restreint fortement la participation des femmes transgenres dans les compétitions sportives universitaires féminines. Cette interdiction est déjà en vigueur dans les collèges et lycées d’environ la moitié des États américains. Selon le Williams Institute, groupe de réflexion de l’université de Californie, environ 1,3 million d’adultes (0,5 % de la population), et 300 000 personnes de 13-17 ans (1,4 %), s’identifient comme transgenres aux États-Unis. Des études soulignent que les jeunes transgenres sont davantage victimes de dépressions et que leur taux de suicide est plus élevé que dans le reste de la population, rappelle l’AFP.
Transphobie : un juge américain bloque le transfert de détenues trans vers une prison pour hommes
Un juge fédéral a accepté mardi 25 février d’empêcher temporairement les responsables d’une prison de transférer trois femmes transgenres vers des établissements pour hommes et de mettre fin à leur accès à l’hormonothérapie en vertu d’un décret exécutif signé par le président Donald Trump, indique l’agence de presse Associated Press. Le juge de district américain Royce Lamberth (Washington, D.C.) s’est prononcé en faveur de la demande des détenues d’une ordonnance de restriction temporaire. Un des avocats-es des plaignantes a fait valoir que l’ordonnance du président discriminait les personnes transgenres et violait leurs droits constitutionnels. Le décret de Donald Trump en cause (signé le premier jour de son entrée en fonction) exige que le bureau fédéral des prisons veille à ce que « les hommes ne soient pas détenus dans les prisons pour femmes ». Selon la nouvelle administration Trump, les femmes trans sont considérées comme des « hommes ». Il exige également que le bureau fédéral révise ses politiques de soins médicaux afin que les fonds fédéraux ne soient pas dépensés « dans le but de conformer l’apparence d’un détenu à celle du sexe opposé ». Déplacer ces femmes trans dans une prison pour hommes mettrait en danger leur sécurité et les exposerait à des dommages psychologiques, ont fait valoir les avocats-es des plaignantes. Dans son jugement, le juge a noté qu’il n’y a qu’environ seize femmes transgenres hébergées dans des pénitenciers pour femmes, y compris les trois plaignantes. Le juge a conclu que « l’intérêt public à voir les plaignantes immédiatement transférées dans des établissements pour hommes est au mieux faible ». « De plus, l’équilibre entre les équités et l’intérêt public favorisent les plaignantes », a estimé le juge Lamberth, un juge senior nommé par le président Ronald Reagan en 1987. Les plaignantes ont été hébergées dans des unités de détention pour femmes pendant des mois, voire des années jusqu’en janvier et la décision de Trump, lorsqu’elles ont alors été retirées de la population générale des prisons et placées avec d’autres femmes transgenres en attendant leur transfert dans des établissements pour hommes. « Elles étaient terrifiées à l’idée de ces transferts, étant donné le risque sérieux de violence et d’agression sexuelle auquel elles sont confrontées dans ces établissements pour hommes », a déclaré l’avocate de GLAAD, Jennifer Levi, citée par l’Associated Press. « Il n’y a aucun moyen de protéger ces femmes en dehors d’une prison pour femmes, a affirmé un des avocats des plaignantes. Nous demandons simplement à ce tribunal de maintenir le statu quo. » ; ce qui a été fait par cette décision de justice.
Aux Etats-Unis, la crainte d'une catastrophe sanitaire sur fond d'hésitation vaccinale
Depuis le début de l’année, 90 cas de rougeole ont été recensés au Texas, une dizaine dans l’État voisin du Nouveau-Mexique et une poignée d’autres à travers le pays. Cette situation n’a rien d’anecdotique et fait craindre un retour en force de cette maladie contagieuse grave, quasiment éradiquée grâce à la vaccination. « La rougeole, c’est le signe avant-coureur » d’une crise à venir, affirme à l’AFP le pédiatre infectiologue Paul Offit, pointant la baisse des taux de vaccination depuis la pandémie de Covid-19.Haut du formulaire Bas du formulaireSur fond de défiance croissante envers les autorités sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques, de plus en plus de parents décident de ne pas faire vacciner leurs enfants. La proportion d’enfants en maternelle vaccinés-es contre la rougeole ― pourtant obligatoire ― est ainsi passée nationalement de 95 % en 2019 à moins de 93 % en 2023, avec de fortes variations régionales. Dans l’Idaho, elle est passée sous les 80 %. Ce contexte déjà mauvais inquiète beaucoup aujourd’hui. La raison est le choix de Donal Trump d’avoir choisi comme nouveau ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, qui a mis en doute à plusieurs reprises la sûreté des vaccins et relayé des fausses informations à leur sujet. Ce choix a du reste été validé par les élus-es de la nouvelle majorité présidentielle. « C’est un désastre annoncé », dénonce Paul Offit. Différents éléments expliquent la baisse des vaccinations. Il y a les exemptions religieuses (on refuse la vaccination au nom de sa religion), la peur des effets indésirables (même si la balance bénéfice/risque incline clairement vers l’intérêt individuel et collectif de la vaccination). Il y a le contrecoup de la gestion de l’épidémie de Covid-19 avec ses messages officiels contradictoires sur les obligations vaccinales. « Nous aurions peut-être mieux fait de continuer à encourager les gens à se faire vacciner plutôt que de les obliger », explique un expert. Une frustration exacerbée par les nombreuses fausses informations relayées sur les réseaux sociaux. Dans le même temps, la peur liée aux maladies infectieuses semble s’estomper dans la population, selon Paul Offit. « Nous avons éliminé le souvenir de la rougeole. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ce virus peut rendre malade et tuer », souligne-t-il. Avant la mise au point d’un vaccin au début des années 1960, les États-Unis enregistraient entre trois et quatre millions de cas par an, et entre 400 et 500 décès associés.
Au-delà de ces facteurs, c’est aussi la politisation croissante de la vaccination qui est pointée du doigt. Dans le pays, des élus-es multiplient les projets de loi pour enterrer localement les obligations vaccinales, interdire certains types de vaccins ou encore faciliter le recours à des dérogations : tout un ensemble de mesures qui amoindrissent la protection collective assurée par la vaccination. On en voit déjà la conséquence sur le terrain. Cela s’est traduit par exemple par l’arrêt des statistiques vaccinales dans le Montana ou la fin de la promotion des vaccins en Louisiane. Autant de signes d’un changement dans la place accordée à la vaccination, jusqu’ici considérée comme la pierre angulaire des politiques de santé. « C’est un signe annonciateur de ce que nous commençons à voir et sommes sur le point d’observer au niveau fédéral, avec Robert Kennedy Jr », préviennent les spécialistes.
Pour la première fois en près de dix ans, les États-Unis ont annoncé mercredi 26 février un mort lié à la rougeole au Texas : l’État est en proie à une épidémie de cette maladie très contagieuse dont l’importance a été minimisée par le nouveau ministre de la Santé. Ce décès est survenu alors que plus de 130 cas ont été recensés depuis le début de l’année au Texas et au Nouveau-Mexique, et une poignée d’autres ailleurs dans le pays. Interrogé sur le sujet lors d’une réunion gouvernementale, le nouveau ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Jr, a déclaré que « deux personnes » étaient mortes. Contactés par l’AFP, les ministères de la Santé du Texas et du Nouveau-Mexique ont dit ne pas être au fait du deuxième décès évoqué par le ministre. Ce dernier a, par ailleurs, minimisé la gravité de la situation, assurant qu’elle n’était « pas inhabituelle ». « Nous avons des épidémies de rougeole chaque année », a-t-il déclaré, disant toutefois « suivre l’évolution de la situation ».
En bref, une autre info Monde :
Un député britannique annonce sa séropositivité pour lutter contre la sérophobie
Le député britannique Kevin McKenna a révélé qu’il vit avec le VIH, dans le but de lutter contre la sérophobie rapporte le site d’infos LGBT+ Pink News. Le député travailliste a parlé ouvertement de son statut et a encouragé les gens à se faire dépister lors d’un débat aux Communes sur la semaine nationale de dépistage du VIH, qui a débuté lundi 10 février. Kevin McKenna, qui a remporté le siège de Sittingbourne et Sheppey, dans le Kent, avec moins de 500 voix d’avance lors des dernières élections générales, a évoqué comment la crise du sida avait influencé sa décision de devenir infirmier. Il a souligné à quel point vivre avec le VIH aujourd'hui est différent des expériences de ceux qu'il a connus et perdus dans les années 80 et 90. Il a rassuré les personnes inquiètes à l'idée de se faire dépister en déclarant : « Vous ne transmettrez pas ce virus lorsque vous êtes traité. » Richard Angell, directeur général de la Terrence Higgins Trust, l’association de lutte contre le VIH qui a organisé cette semaine de dépistage, a déclaré : « Que Kevin McKenna partage qu’il vit avec le VIH, tout en servant son pays en tant que député, est un acte extrêmement significatif. Kevin montre que les personnes vivant avec le VIH peuvent non seulement accéder à des médicaments qui leur permettent de vivre une vie saine et de ne pas transmettre le virus, mais aussi réussir et servir leur pays. »