« Positif » de Camille Genton : Quand la sérophobie se raconte dans un livre
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A 32 ans à peine, Camille Genton a déjà derrière lui 7 ans de vie avec le VIH. Une expérience qu’il partage aujourd’hui dans un livre captivant au style direct et combattif. « Positif », paru le 6 septembre aux éditions Lattès, est aussi un acte militant : Camille a choisi de reverser l’intégralité de ses droits d’auteur à la fondation LINK pour AIDES. Retour sur un itinéraire hors du commun.
Nous sommes en 2011. Camille, vingt-cinq ans, est à la tête d’une agence de communication et partage son temps entre monde de la nuit et projets ambitieux. Un soir de Nouvel An, il croise le chemin de Marc-Antoine, avec qui il vit un début d’idylle, en toute insouciance.
Deux semaines plus tard, alors que les deux amoureux décident de faire un test de routine pour se prouver leur engagement, il apprend qu’il est séropositif.
« Je vais faire de cette maladie une force, je ne vais pas la cacher, je vais vivre avec. » réagit alors Camille. Pourtant, il fait rapidement face aux préjugés et à la discrimination. Jeune entrepreneur, il révèle sa séropositivité à sa banque… qui lui annonce qu’il n’est « plus apte » à souscrire un prêt, et donc à développer son projet.
Bien décidé à réaliser ses rêves et à être traité de façon équitable, Camille décide alors de ne plus mentionner sa séropositivité aux banques auxquelles il s’adresse. Dix ans plus tard, il gère plusieurs restaurants parisiens. Pour ouvrir son dixième restaurant, il choisit de ne plus mentir. Une façon de voir si la société a évolué, si le regard sur la séropositivité a changé. Le constat est cinglant : sur 10 demandes de prêt, il fait face à 9 refus.
« Positif », c’est l’histoire d’un jeune homme avec des projets plein la tête, qui décide de surmonter les obstacles et les préjugés pour se réaliser. Il y décrit son parcours, les difficultés liées à la découverte de sa séropositivité, et la difficile cohabitation avec le VIH. Mais « Positif », c’est aussi le récit édifiant du rejet, de la discrimination ordinaire. Cette sérophobie qui, en 2017, pollue encore la vie de milliers de personnes séropositives.
Découvrez la suite de l’interview de Camille Genton :