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    Campagne #AppliSafe : la RéLOVution est de retour !

    • Dossier

    Près de deux ans après les premières images de RéLOVution, AIDES lance une nouvelle campagne intitulée #AppliSafe. Au programme, quatre nouvelles vidéos visant à déconstruire les clichés et promouvoir des comportements « safe » sur les applis de rencontre gays !

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    Le contenu de ces vidéos est inspiré de l'expérience d'utilisateurs de ces applis de rencontre, victimes de rejet en raison de leurs pratiques de prévention ou de leur statut sérologique. Elles ont été réalisées par Vincent Boujon grâce à la participation de nombreux militants de AIDES qui ont accepté de donner leur temps et leur image. Merci à eux.

    Pour en finir avec le « t'es clean ? » sur les applis

     

    Prévenir ses partenaires en cas d'IST : un comportement responsable

     

    Le préservatif : un outil de prévention efficace

     

    La Prep : un nouveau moyen de se protéger du VIH

     

     

    RéLOVution : la révolution de la prévention !

    Retour sur la première partie de cette campagne de prévention rélovutionnaire, lancée début 2019 👇

    RéLOVution c’est d’abord le nom d’une conférence qui a réuni en 2016 plus d’une centaine d’acteurs de la communauté gay (commerçants, militants associatifs, journalistes, etc.) pour discuter des nouveaux enjeux et moyens de prévention contre le VIH.

    Depuis, RéLOVution est devenu le nom du programme de AIDES à destination des gays et plus largement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) qu'ils se disent gays, bis, curieux, flexibles ou autres! Ce programme se décline de plusieurs façons : conférences en régions, brochures, vidéos, etc. Un objectif : faire connaître le plus largement possible auprès de ce public la révolution de la prévention.

    Pourquoi cibler les HSH ?

    Car ce sont les plus touchés par le VIH en France :

    En 2017 ils représentaient 45% des nouvelles découvertes de séropositivité. C’est la seule population qui ne connait pas de diminution du nombre de nouvelles infections.

    17% d’entre eux sont séropositifs au VIH. C’est la population, avec les usagers de drogues, où la prévalence est la plus forte. Ce chiffre est un reflet de l’histoire du VIH.

    1% de tous les HSH se contaminent chaque année au VIH, soit environ 2 000 personnes. C’est ce qui en fait (et de loin) la population où la dynamique de l’épidémie est la plus forte.

    Ainsi, un HSH a 250 fois plus de risques d’être contaminé qu’un hétérosexuel.

    Pourquoi une « révolution » de la prévention ?

    Car pour la première fois, grâce à la combinaison de plusieurs stratégies de prévention (préservatifs, dépistages, Prep, traitement VIH), il est possible de mettre fin à l’épidémie de VIH. D’ailleurs on constate déjà une diminution inédite du nombre de contaminations chez les HSH dans plusieurs grandes villes du monde où elles sont mises en œuvre (San Francisco, New York, Londres, Sidney).

    La révolution c’est aussi qu’après des années de peur et d’angoisse d’attraper le VIH ou de le transmettre, on a désormais les moyens d’avoir une sexualité apaisée et épanouie qu’on soit séropositif ou séronégatif. C’est une nouvelle révolution sexuelle !

    Dépistages

     

    Parmi ces nouvelles stratégies, une des plus importantes est le renforcement du dépistage du VIH. Aujourd’hui le dépistage permet de connaître son statut sérologique afin de pouvoir prendre un traitement le plus rapidement possible après le diagnostic : cela permet de rester en bonne santé et de ne pas contaminer son ou ses partenaires.

    Le problème c’est que les HSH ne se dépistent pas assez : 3% d’entre eux ignorent qu’ils sont séropositifs (soit environ 10 000 personnes), la durée entre la contamination et le diagnostic est de… 2,8 années ! 

    La nouvelle recommandation de la Haute Autorité de santé pour les HSH est donc de se faire dépister tous les 3 mois. Il est possible de le faire : 

    → dans n’importe quel laboratoire d’analyse avec une prescription de son médecin traitant (ou sans, mais ce ne sera pas pris en charge par la sécu) ;

    → dans un centre de dépistage gratuit, un « Cegidd » ;

    → auprès d’un-e militant-e de AIDES ou d’une autre association en faisant un TROD (test rapide), résultat garanti en moins de 30 minutes ;

    → En faisant soi-même, seul ou accompagné, un autotest. Il est possible d’en acheter en pharmacie et sur internet ou de s’en procurer gratuitement auprès de AIDES ou d’une autre association.

    Vous trouverez toute l’info sur les dépistages, les TROD, les autotests, la carte des Cegidd ou des délégations de AIDES sur jemedepiste.com !

    Sur ce site vous pouvez également programmer un rappel de la date du prochain dépistage par sms et/ou mail. 

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    La Prep

    L’autre révolution c’est la Prep. C’est un médicament à prendre une fois par jour. Ce nouveau moyen de prévention permet à toutes les personnes qui avaient jusque-là des difficultés à utiliser systématiquement le préservatif, de se protéger très efficacement contre le VIH. La fin de l’angoisse et une vraie libération comme en témoignent déjà de nombreux utilisateurs ! De plus la Prep permet d’être suivi régulièrement par un médecin et ainsi de faire des tests pour les autres infections sexuellement transmissibles (IST). Pour l’obtenir il faut une prescription d’un médecin en Cegidd ou à l’hôpital.

    Pour en savoir plus : aides.org/prep 

    Le traitement VIH (TasP)

    La dernière révolution est celle qui a le plus changé la vie des personnes vivant avec le VIH. Dans le milieu scientifique on appelle ça le TasP comme « Treatment as Prevention ». En fait c’est tout simple : une personne séropositive sous traitement ne peut plus contaminer son/ses partenaire(s), même dans un rapport sexuel sans préservatif ni Prep. En effet le traitement est si efficace qu’il rend la charge virale (= le nombre de virus dans le corps) « indétectable ». Le virus est toujours présent mais en quantité infime : indétectable = intransmissible

    Si le virus continue de se transmettre en France c’est par les personnes qui  ne savent pas qu’elles sont porteuses du VIH et qui ne sont pas sous traitement. D’où l’intérêt majeur de se faire dépister…

    Vidéos produites et réalisées par Dokomundi avec le soutien financier de Santé publique France.