Coalition PLUS lance avec AIDES une nouvelle campagne « L’épidémie d’indifférence » pour demander à chacun-e d’affirmer sa séro-solidarité et d’interpeller le Président François Hollande afin qu’il ne devienne pas indifférent face aux morts du sida. Une campagne pour faire réagir et agir, imaginée par l’agence Saatchi & Saatchi avec la participation des sociétés Carnibird, Nightshift et Prodigious. [Télécharger dossier de presse complet]

Un constat : 3300 morts par jour

Chaque jour dans le monde, l’épidémie de sida tue 3300 personnes, soit 1,2 million par an[1]. Pourtant, les scientifiques et l’ONU ont récemment montré comment éviter ces décès et même comment mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030[2]. Le coût financier pour en finir ? 6 milliards d’euros par an supplémentaires, soit 0,01% du PIB mondial. Une augmentation à laquelle presque tous les pays riches ont décidé de participer, sauf un : la France de François Hollande, qui se contente de maintenir sa contribution financière. Ce qui lui a valu d’être montrée du doigt à la cérémonie d’ouverture de la Conférence mondiale sur le sida[3], le 18 juillet dernier à Durban en Afrique du Sud.

Pourtant, les Français veulent que la France en fasse plus dans la lutte mondiale contre le sida comme le montre un sondage IFOP[4] publié en juin dernier. Alors, face à cette indifférence qui menace avant tout le Président français, Coalition PLUS lance, avec AIDES, une campagne de mobilisation.

Une idée : renverser les stigmates

Face à l’épidémie de sida qui tue davantage dans les pays pauvres, c’est une épidémie d’indifférence qui risque de toucher François Hollande et d’autres dirigeants politiques des pays riches. L’agence de communication Saatchi & Saatchi a construit cette campagne en renversant les stigmates : ce sont les plus riches qui souffrent d’une épidémie et les plus pauvres qui se mobilisent.

Comme le sida, l’épidémie d’indifférence gagne du terrain mais se dépiste par le test de séro-solidarité et se soigne en affirmant son soutien à la lutte mondiale contre le sida.  

Résultat : une campagne pour agir  

Une vidéo : l’épidémie d’indifférence. Diffusée sur Youtube et produite par Carnibird, Nightshift et Prodigious, la vidéo annonce l’arrivée d’une épidémie sur le continent européen, une épidémie d’indifférence. Sous la forme d’un zapping de flashs info, elle révèle également la solidarité qui se met en place dans le reste du monde (concert à Dakar, recueillement en Inde). En France, on s’inquiète pour le Président Hollande : est-il touché par l’épidémie d’indifférence ? En tout cas, un traitement existe : affirmer sa séro-solidarité.

Un kit de dépistage : testez votre séro-solidarité. Etes-vous séro-solidaire ? Pour le savoir, dépistez-vous grâce au nouveau kit de dépistage disponible gratuitement sur demande (contacter le service presse de Coalition PLUS). Un kit a été envoyé au président François Hollande ainsi qu’à certains candidats à la Primaire à droite et à l’élection présidentielle.

Une plateforme de mobilisation en ligne. Sur une plateforme de mobilisation dédiée à la campagne, les internautes sont invités à affirmer leur séro-solidarité en envoyant un message au Président Hollande (email ou tweet) :  M. le Président, augmentez la contribution française à la lutte mondiale contre le sida. Soyons #sérosolidaires

Des relais sur le web et applications. La plateforme de mobilisation est relayée sur plus d’une cinquantaine de sites et applications par des bannières et des interstitiels qui invitent les internautes à se protéger de l’épidémie d’indifférence en affirmant leur séro-solidarité.

Impact : un ultimatum lancé au Président Hollande

A la clôture du festival des Solidays, le 26 juin dernier, le Président Hollande a annoncé dans un communiqué[5] qu’il se contenterait de maintenir la contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Aujourd’hui, un ultimatum lui est lancé : les internautes lui demandent d’augmenter cette contribution à la lutte mondiale contre le sida d’ici au sommet mondial contre les grandes pandémies (conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme) qui se tiendra les 16 et 17 septembre prochains à Montréal au Canada.

Depuis son élection, François Hollande n’a jamais fait le choix d’augmenter la contribution de la France au Fonds mondial, contrairement à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, qui l’avait accrue de 20% en 2010 malgré la crise financière. Investir dans le Fonds mondial est un choix stratégique pour construire un monde sans sida. Certains dirigeants l’ont bien compris, comme le Premier ministre canadien Justin Trudeau et son homologue italien Matteo Renzi qui se sont engagés à augmenter fortement la contribution de leur pays au Fonds mondial.

Créée en 2002, cette institution internationale mutualise les contributions des pays développés pour financer les traitements des malades dans les pays en développement. Le Fonds mondial a sauvé 20 millions de vies et a permis de mettre sous traitement plus de 9 millions de personnes vivant avec le VIH[6].

[1] ONUSIDA, données 2014 : http://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/AIDS_by_the_numbers_2015_fr.pdf

[2] ONUSIDA, « Fast-track Commitment to end AIDS by 2030 », 2016, http://www.unaids.org/en/resources/documents/2016/fast-track-commitments

[3] Communiqué de presse AIDES, 19 juillet 2016, http://www.aides.org/presse/les-activistes-marchent-les-gouvernements-pi...

[4]  7 Français sur 10 estiment que la lutte contre le sida est un objectif prioritaire pour la France. 75 % d’entre eux pensent qu’une aide technique et financière vers les pays en développement peut contribuer à réduire l’extension ou l’apparition de certaines épidémies. Communiqué de presse Coalition PLUS, AIDES et ACT-UP, 20 juin, http://www.coalitionplus.org/wordpress/wp-content/uploads/2016/06/CP_son...

[5] Communiqué de l’Elysée, 26 juin 2016, http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/solidays/

[6] Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, http://www.theglobalfund.org/fr/replenishmentconference/ ;

http://www.theglobalfund.org/fr/