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    L'Actu vue par Remaides : Extrême droite : la société civile fait front !

    • Actualité
    • 23.06.2024

    MANIF ANTI RN

    © Militants-es de AIDES à la manifestation contre l'extrême droite samedi 15 juin à Paris

    Par Jean-François Laforgerie et Fred Lebreton 

    Extrême droite : la société civile fait front !

    Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’ouverture officielle (17 juin) d’une campagne d’élections législatives express (la plus courte de toute la cinquième république), de nombreuses initiatives sont prises par d’importants-es représentants-es de la société civile pour contrer une éventuelle arrivée au pouvoir de l’extrême droite en France. La rédaction de Remaides fait le point sur quelques-unes de ces prises de position.
     

    La Cimade : "Cela doit nous rendre d'autant plus solidaires"

    « Les résultats des élections européennes, le score des partis d’extrême-droite et l’annonce par le président de la République de la dissolution de l’Assemblée nationale ont constitué pour nous toutes et tous un véritable choc », souligne un communiqué de la Cimade. « Dans trois semaines se tiendront des élections législatives, dans un contexte où le risque d’accession au pouvoir de l’extrême-droite et de ses idées n’a jamais été aussi important. Pour éviter le basculement de notre pays vers l’abîme, pour inverser la dynamique politique en cours, La Cimade et ses équipes appellent à une mobilisation sans faille contre les idéologies xénophobes et réactionnaires et à l’union de toutes celles et ceux qui défendent l’égalité, la liberté, la justice et la solidarité alors que les personnes migrantes que nous accompagnons et défendons au quotidien font face, comme beaucoup d’autres personnes dans la précarité, à de lourdes menaces », explique l’ONG qui conclue : « Les combats et les valeurs de La Cimade sont et seront particulièrement ciblés dans la période que nous traversons. Cela doit nous rendre d’autant plus solidaires et nous pousser à continuer, avec nos convictions et nos principes, à bâtir d’autres possibles pour notre avenir collectif ».

    AIDES : "Depuis toujours le FN-RN a désigné les personnes séropositives comme des ennemies"

    «  Depuis 40 ans, AIDES est engagée dans la lutte contre l’épidémie de VIH qui repose sur la défense des droits des personnes discriminées et stigmatisées, en premier lieu les personnes vivant avec le VIH et toutes les personnes appartenant aux groupes les plus exposés : les homosexuels masculins, les personnes étrangers-ères, les usagers-ères de drogues, les personnes détenus-es, les travailleurs-ses du sexe, les personnes trans », explique l’association dans un texte publié le 12 juin. « Les combats de AIDES ont permis des avancées favorables à l’ensemble de la société française, bien au-delà des personnes concernées par l’épidémie de VIH : les préservatifs gratuits, l’échange de seringues, l’aide médicale de l’État, les lois sur les droits des malades, les appartements de coordination thérapeutique, les centres d’accueil pour les usagers-es de drogues, le mariage pour tous-tes, entre autres. La lutte pour les droits des plus précaires, des plus exclus-es, discriminés-es est une lutte qui profite à l’ensemble de la société. C’est l’exact opposé de ce qui est proposé aujourd’hui par l’extrême droite. Son histoire et ses idées la situent hors de la démocratie et de la République. Ses valeurs et son projet politique ne sont qu’atteintes aux droits et libertés des personnes concernées par le VIH et les hépatites », dénonce l’association. ET AIDES d’expliquer : « Depuis toujours, le FN-RN a désigné les personnes séropositives comme des ennemies et a largement entretenu leur rejet. Elle est une menace pour la lutte contre le sida et nous avons toujours refusé de lui parler. Pour la campagne législative qui s’ouvre, AIDES propose aux partis qui partagent nos valeurs de prendre en compte nos revendications pour mettre fin à l’épidémie de VIH en France. Le respect des droits humains est la condition nécessaire pour des politiques de santé efficaces et d’amélioration des conditions de vie, à l’inverse de la désignation des plus précaires comme étant les boucs émissaires responsables de tous les maux. L’extrême droite, partout où elle est au pouvoir, cherche à détruire la société civile et la solidarité. La lutte contre le VIH et pour la santé publique ne peut s’inscrire dans ce projet. Pour ces raisons, AIDES rejoint les appels des mouvements sociaux à manifester pour la préservation de la République et de son fonctionnement démocratique. AIDES appelle à utiliser son vote contre l’extrême droite le 30 juin et le 7 juillet 2024 ». 

    Lire le communiqué de AIDES.

     

    MANIF ANTI RN

     

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    Médecins du Monde : "Nous assumons de faire barrage aux idées d'extrême droite et aux partis politiques qui les portent".

    Élu président de Médecins du monde (MDM), le 8 juin, pour un mandat d’un an renouvelable, le Dr Jean-François Corty, a expliqué dans une interview au Quotidien du Médecin (13 juin) ce qu’il comptait faire dans le contexte actuel. « Je m’inscris dans la continuité des actions de l’association qui travaille en France et à l’international, essentiellement sur la lutte contre les inégalités sanitaires, sociales et environnementales, en respectant les principes de solidarité, d’impartialité et d’indépendance », explique le médecin et chercheur. « En France, nous continuerons à nous impliquer pour assurer l’accès aux soins des plus précaires, alors que l’Aide médicale d’État (AME) est régulièrement remise en question, malgré les données scientifiques sur la nécessité de ce dispositif. Nous continuerons à porter nos valeurs, celles de la science et de la santé publique humaniste. Il est nécessaire de rappeler que plus les inégalités de santé sont importantes au sein d’une société, plus la santé globale est dégradée ». Plus loin dans l’interview, il a fait référence au positionnement de l’ONG dans le contexte politique actuel : « Nous assumons de faire barrage aux idées d’extrême droite et aux partis politiques qui les portent ». Le contexte et ses enjeux font l’objet d’une publication sur le site de MdM.
    Association de solidarité internationale, MdM se bat pour « les droits et la santé de toutes et tous, sans entraves ni discriminations ». Si l’ONG n’est pas partisane, elle est militante, rappelle-t-elle. « Nous appelons toute la société civile, et plus particulièrement les acteurs du soin et de la solidarité, à se mobiliser pour faire barrage au projet politique de l’extrême-droite, dans la rue et dans les urnes », explique le Dr Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, dans un communiqué de l’ONG. ET cette dernière d’expliquer : « En matière de santé, le projet politique du RN n’aborde la question du financement de la protection sociale que sous l’angle de la fraude. Cette politique de stigmatisation et de suspicion cherche à masquer l’absence de volonté politique de soutenir, refonder et financer les services publics de la protection sociale et de la santé. Le seul objectif viable devrait pourtant être de permettre l’accès de toutes et tous à la santé ». « Oui à la santé, non à la stigmatisation. Dans les pays où l’extrême droite est au pouvoir – en Pologne ou en Italie – nous avons déjà observé des atteintes graves au droit à la contraception et à l’avortement, mais aussi à la prévention et aux soins des personnes LGBTQIA+, des personnes usagères de drogue ou travailleuses du sexe. À travers son projet de « priorité nationale », le RN ne cache pas son ambition xénophobe et raciste visant à exclure les personnes étrangères de l’accès à de nombreux droits, notamment en supprimant l’aide médicale de l’État (AME) qui permet aux personnes étrangères de se soigner dans l’attente d’obtenir des papiers. Restreindre l’accès aux soins sur la base d’un critère de régularité du séjour est contraire aux droits humains. C’est également un non-sens en matière de santé des personnes et de santé publique », explique l’ONG. « L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir menacerait directement notre travail et la vie des personnes que nous soutenons », conclut Jean-François Corty.

     

    La Fédération Addiction : "Rester mobilisé-e dans toute la période troublée pour défendre une approche humaniste et solidaire"

    Tout récemment, à l’occasion de son congrès à Bordeaux, la Fédération Addiction s’est dotée d’un nouveau projet associatif. « Compte tenu de l’actualité politique, ce texte tombe à point nommé. Pour la première fois, l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême-droite dans notre pays apparait comme une possibilité crédible. Cette situation est le fruit de la crise sociale que traverse notre pays, mais nous pensons que le programme d'exclusion et de stigmatisation de l'extrême-droite, bien loin d'y répondre, risque de l’amplifier encore », affirme l’ONG. Ce projet politique, « s'il venait à être appliqué, aura des conséquences concrètes désastreuses sur les populations auprès desquelles travaillent les professionnels-les des addictions représentés-es par la Fédération Addiction, en particulier les plus vulnérables ». « Aujourd’hui, notre Fédération réaffirme ses valeurs, ses pratiques professionnelles (accueil inconditionnel, non jugement) et son engagement au sein de la société (contre les stigmatisations et les inégalités de santé, pour un système de santé accessible à toutes et tous et doté des moyens nécessaires). Nos instances nationales et régionales resteront mobilisées dans toute la période troublée pour défendre notre approche humaniste et solidaire », affirment Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, et Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction.

    France Assos Santé : "Des engagements pour garantir un accès aux soins universel et solidaire"

    C’est par une lettre ouverte que France Assos Santé (FAS) s’inscrit dans le débat dans le cadre de la campagne des législatives sans pour autant appeler clairement à faire barrage à l’extrême droite. Une lettre ouverte qui s’adresse aux « principaux responsables de partis » et qui leur demande de « faire de la santé une priorité absolue, conformément au vœu des Françaises et des Français, et à remettre de la solidarité dans un système de santé qui ne cesse de creuser les inégalités ». « Au cours des dernières décennies, notre système de santé a révélé des dysfonctionnements qui ont fragilisé sa pérennité et son efficacité, tant pour ses usagers que pour ses soignants, écrit FAS. L’accès pour toutes et tous à des soins de proximité et mieux adaptés aux réalités et aux besoins est une priorité absolue. Le niveau de revenus, le lieu de résidence, l’état de santé physique et mentale, la situation administrative, le niveau d’équipement numérique… ne doivent plus être un frein à l’accès aux soins ou sources de discriminations. C’est pourquoi France Assos Santé, forte de ses 93 associations de patients, de personnes âgées ou en situation de handicap, et plus largement d’usagers, demande à chaque parti et chaque candidat de prendre des engagements pour répondre » à quatre enjeux : la lutte contre les déserts médicaux, l’arrêt de la hausse des restes à charge, la construction d’une politique de prévention efficace, la lutte contre les pénuries de médicaments ».

    Planning familial : "Pour lutter contre l'extrême droite, le Planning familial appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire"

    On ne peut pas faire plus direct. Dans un communiqué du 17 juin dernier le Planning familial explique que « pour lutter contre l’extrême droite », il appelle « à voter pour le Nouveau Front Populaire. Pour une société plus juste, égalitaire et respectueuse des droits de tous-tes ! ». « La possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle. Dans ce contexte, le Planning familial appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire. Pour une société plus juste, égalitaire et respectueuse des droits de tous-tes, pour permettre ainsi de faire vivre et progresser les droits humains, l'émancipation de tous-tes et les libertés associatives ! ». L’ONG explique qu’elle se « se mobilisera sur le terrain ».

    Ligue des droits de l'Homme et d'autres ONG : "Ensemble, contre l'extrême droite"

    La Ligue des droits de l’Homme a signé un appel commun, Ensemble, contre l’extrême droite, aux côtés de très nombreuses associations (dont la Cimade, la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France, la Fondation Abbé Pierre, Greenpeace France, le Mrap, Oxfam France, SOS Racisme, l’APF France handicap, l’Ardhis, etc.) et membres de la société civile, dont des syndicats (comme la CFDT, la CGT, la FSU, le Syndicat des avocats de France, Syndicat de la Magistrature, l’Unsa, etc.). « Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous. La victoire des extrêmes droites aurait les mêmes conséquences dramatiques que celles qu’on a pu voir là où elles ont pu gouverner ou gouvernent. Aux États-Unis de Trump, dans la Russie de Poutine, la Hongrie de Orban, l’Argentine de Milei, la Pologne du PiS, l’Italie de Meloni, la liberté est piétinée, les droits ont été bafoués, les services publics et les politiques sociales, étranglés. Dans tous ces pays, la violence, la haine de l’autre ont remplacé les valeurs d’égalité, de solidarité, de fraternité. Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive », explique l’appel, qui poursuit : « Certes, la défaite des extrêmes droites ne suffira pas à garantir la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités, injustices, et à l’urgence sociale et environnementale. Mais sa victoire en compromettrait radicalement la perspective. Le recul des droits, la régression des libertés auxquels nous avons assisté ces dernières années, les choix politiques tournant le dos au progrès social, la maltraitance des précaires, l’abandon des services publics, le mépris des mouvements sociaux d’ampleur, comme le combat contre la réforme des retraites, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite a prospéré. Battre l’extrême droite dans les urnes, combattre son projet raciste doit se conjuguer à l’émergence d’un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d’effectivité des droits (…) Il est donc crucial que chacune et chacun trouve dans l’exercice électoral le prolongement des mobilisations et aspirations communes. Une réponse de l’ensemble des forces politiques considérant que les droits sont les mêmes pour toutes et tous est indispensable ». Et l’appel de conclure : « Dans la société que nous voulons, la liberté, l’égalité, la démocratie, la solidarité et l’Etat de droit ne sont pas des mots vides de sens mais les principes mêmes qui organisent notre vie commune, notre avenir commun. Sur ces bases, face aux tenants de la haine, du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme, de la LGBTQI+phobie, de la régression sociale, et de la destruction du vivant : des alternatives de rupture sont nécessaires. Ensemble, nous en appelons à la mobilisation citoyenne. Sans attendre, nous appelons à participer dès ce week-end à toutes les manifestations partout en France ».

    Matière à réflexions

    Il est assez rare qu’un tel mouvement d’alerte, de mise en garde, se produise lors d’une campagne pour les législatives et revête une telle ampleur. Il faut y voir la crainte, forte, quasi palpable désormais, que l’extrême droite puisse avoir une majorité qui lui permettrait d’accéder au pouvoir, dans le cadre d’une cohabitation. Outre le positionnement des syndicats et des ONG, on notera aussi que des tribunes proposent des analyses et mettent en garde contre les conséquences d’une éventuelle arrivée de l’extrême droite aux manettes. On peut citer, entre autres, un texte publié sur le club de Mediapart (et en accès libre) : « Au programme du RN : xénophobie et affaiblissement des protections collectives » ; une contribution qui déroule une « lecture économique des orientations du RN sur le social ». Lecture qui met en évidence deux angles : la réduction des financements (qui précède les coupes dans les droits sociaux), et les mesures xénophobes. Pas moins de cinq économistes se sont prêtés au jeu du décryptage du discours attrape-tout de l’extrême droite dans ce champ. Édifiant.
    Tout comme le sont aussi une tribune récente et une interview. La tribune est signée par la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, publiée dans Le Monde, explique en quoi « Voter RN pour les femmes, c’est braquer une arme contre soi ». L’Interview a été publiée (en juin) par Le Figaro. C’est celle de la chercheuse en science politique, Anja Durovic. Elle y explique que : «Le RN pratique un féminisme de façade». Et la chercheuse d’expliquer : « Marine Le Pen, qui s'est déjà décrite comme « quasi-féministe », cherche à séduire les femmes en parlant des difficultés qu'elle a pu rencontrer en tant que femme moderne, mère de famille. Et son parti affiche aujourd'hui un féminisme de façade en votant pour l'inscription de l’IVG dans la Constitution, en réclamant une loi pour prendre en charge l'endométriose. Pour autant, au Parlement européen, le RN montre un tout autre visage. La liste est très longue, je vais citer deux exemples : en 2024, ses élus se sont abstenus ou étaient absents lors du vote pour l'inclusion du droit à IVG dans la charte européenne ; en 2023, le RN s'abstient lors de l'adoption de la Convention d'Istanbul, sur « la prévention de la lutter contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique ». Tout cela démontre qu'il s'agit bien d'un féminisme de façade et d'une stratégie électorale. Cela étant, auprès de l'électorat, cela fonctionne ».

    La mobilisation des Inverti.e.s

    À noter aussi un appel publié dans l’Humanité lancé à l’initiative du collectif Les Inverti.e.s par 400 signataires, organisations, personnalités et militants-es de la cause LGBTI+, qui demande clairement aux personnes LGBT+ et celles qui les soutiennent de voter pour le Nouveau Front Populaire : « Ces élections législatives auront des effets concrets et directs sur nos vies et nous appelons donc les LGBTI à construire le nouveau Front populaire avec l’ensemble des forces partisanes, syndicales et associatives des mouvements sociaux, féministes, antiracistes et écologistes. Ce mois des Fiertés sera aussi celui de la lutte contre l’extrême droite et nos marches des fiertés seront également celles de l’antifascisme. Face à l’extrême droite, arrêtons d’être des cibles et passons à l’offensive », affirment les signataires de l’appel dont plusieurs associations de lutte contre le VIH telles que Acceptess-t, Act Up Paris, Act Up Sud-Ouest et Actions Traitements.

    Une bonne lecture : Dix questions sur l'antifascisme

    « Pour résister au climat de peur que veulent instaurer les groupes nationalistes violents, à la propagande raciste qui sature l’espace public, c’est à nous de proposer des alternatives en actes, de déconstruire les idées toutes faites sur l’antifascisme, de populariser notre lutte. » En dix chapitres, cet ouvrage collectif (Dix questions sur l’antifascisme) présente l’histoire et l’actualité de la lutte antifasciste, ainsi que les enjeux auxquels elle doit faire face. Il a pour ambition de donner suffisamment d’éléments à la fois théoriques et pratiques afin de présenter l’antifascisme dans sa complexité, sa richesse, mais aussi ses contradictions. L’ouvrage a été rédigé par La Horde. Ce collectif antifasciste existe depuis plus de dix ans et qui rassemble des militants-es de différentes générations, certains-es étant engagés-es dans la lutte contre l’extrême droite depuis plus de trente ans, tandis que d’autres, plus jeunes, participent activement aux nouvelles formes prises par le mouvement antifa. Ce « collectif est un outil au service des groupes locaux et des individus qui s’organisent contre les mouvements nationalistes, et c’est en lien et en coopération avec eux que nous agissons », expliquent ses initiateurs-rices. Dans le contexte actuel, les éditions Libertalia ont décidé de mettre cet ouvrage (sorti en septembre 2023) à disposition gratuitement en format PDF ou en format EPUB. Plus d’infos.