Migrants-es : des droits et des soins pour tous-tes !
- Campagne
Les conditions d’accueil déplorables réservées aux nouveaux arrivants sur le territoire, et la difficulté à obtenir un titre de séjour éloignent les personnes des lieux de soin. C’est une absurdité en termes de santé publique. On sait en effet que près de la moitié des personnes étrangères vivant avec le VIH se contaminent après leur arrivée en France. La précarité sociale, économique et administrative favorise les contaminations. Remettre en cause les droits, l’accès à la prévention et aux soins de personnes étrangères, c’est faire le jeu de l’épidémie.
En France, la loi interdit l’expulsion des personnes étrangères gravement malades et leur donne accès à un titre de séjour quand elles ne peuvent se soigner dans leur pays d’origine. Pourtant, depuis cinq ans, les expulsions de personnes malades se sont multipliées et l’accès au titre de séjour pour soins est entravé par une multiplication des pratiques illégales. L’évaluation médicale des demandes est passée sous le contrôle du ministère de l’Intérieur alors qu'elle était jusqu'alors sous celle du ministère de la Santé.
Parallèlement, l’Aide médicale d’État (AME), dispositif de couverture maladie pour les personnes étrangères en situation irrégulière, ne cesse d’être remis en cause. L’accès à l’assurance maladie pour les personnes en situation régulière a été récemment réduit.
METTRE FIN AUX ÉPIDÉMIES DE VIH ET D'HÉPATITES SUPPOSE DE
ROMPRE AVEC UNE APPROCHE RÉPRESSIVE DES MIGRATIONS ET DE PROMOUVOIR UNE VÉRITABLE POLITIQUE D'ACCUEIL.
AIDES demande sans tarder
- La fin des expulsions de personnes malades,
- La protection de l’indépendance des médecins pour l’accès au titre de séjour pour soins,
- Un accès au titre de séjour pour tous-tes les résidents-es sur le territoire français,
- La garantie de l’égalité en matière de droits politiques et sociaux pour tous-tes les résidents-es sur le territoire français,
- L’intégration de l’Aide Médicale d’État (AME) dans l’assurance maladie.